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Football et supporterisme. Analyse de l'actualité et du droit.

24 novembre 2016

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Suite à une volonté de mieux coller à l'actualité et également pour des raisons de faciliter, ce blog continue à ces deux adresses:

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12 septembre 2016

Communiqué des Red Tigers 1994

rt07 09 2016 1

 

rt07 09 2016 2

8 septembre 2016

Communiqué de l'ADAJIS

adajis06 09 2016

7 septembre 2016

La LFP regrette l'interdiction de déplacement des Marseillais à Nice

La Ligue de football professionnel (LFP) a regretté l'arrêté préfectoral interdisant le déplacement des supporters marseillais à Nice, dimanche.

La préfecture des Alpes-Maritimes a interdit l'accès au stade de Nice pour les supporters de Marseille dimanche en L1 et la Ligue de football professionnel (LFP) a regretté que ce «déplacement» de fans «soit annulé», dans un communiqué .«Toute personne se prévalant de la qualité de supporter du club de l'Olympique de Marseille ou se comportant comme tel» a l'interdiction, dimanche de 6h00 à minuit, d'accéder au stade de Nice et de circuler ou de stationner autour, selon l'arrêté.
«Les deux clubs avaient préparé l'événement dans la plus grande rigueur»
La LFP «prend acte de l'arrêté» mais «regrette que le déplacement soit annulé alors que les deux clubs avaient préparé l'événement dans la plus grande rigueur en respectant des principes stricts de volume de supporters, de modalité de déplacement et de distribution de billets de match.» L'arrêté préfectoral évoque la rivalité des deux clubs et les incidents à répétition qui se sont accumulés depuis 2010 entre supporters niçois et marseillais, ou avec les forces de l'ordre.

Le club niçois a déjà remis en vente les places de la section visiteurs. «Comme la saison passée, il n'y aura pas de supporters marseillais pour le derby de dimanche à l'Allianz Riviera», précise le Gym sur son site, en référence à l'arrêté préfectoral. Le match Nice-Marseille (dimanche à 20h45) pourrait être le théâtre des débuts attendus de Mario Balotelli, nouvelle recrue star des Aiglons.
26 août 2016

Arrêté préfectoral pour FCGB - FCN

Arrêté préfectoral pour FCGB - FCN

La Préfecture de la Gironde a pris un arrêté pour encadrer le déplacement des supporters nantais à l'occasion du match Girondins de Bordeaux - FC Nantes, dimanche 28 août (15h), au Matmut Atlantique.

 

ARRETE

Article 1er : Il est interdit, le dimanche 28 août 2016, de 07h00 à minuit à tout supporter du FOOTBALL CLUB DE NANTES ainsi qu'à toute personne se prévalant de cette qualité ou se comportant comme tel de circuler ou de stationner en centre-ville de Bordeaux, sur les espaces suivants :

- ponts enjambant la Garonne et quais (rives gauche et droite, entre pont Chaban Delmas et pont de Pierre) ;

- place des Quinconces, place de la Comédie, place Gambetta, place Pey Berland, place Tourny, place de la Bourse, place Jean-Jaurès, place des Grands Hommes, place de la Victoire et rue Sainte-Catherine.

Article 2 : Il est interdit, dimanche 28 août 2016, de 07h00 à minuit à tout supporter du FOOTBALL CLUB DE NANTES ainsi qu'à toute personne se prévalant de cette qualité ou se comportant comme tel de circuler ou de stationner à l'intérieur du périmètre suivant (centré sur le stade Matmut-Atlantique) :

- limite nord : avenue du port du Roy (Blanquefort), entre l'intersection avec l'allée du bois côté est et avec le prolongement jusqu'à la Garonne, côté ouest ;

- limite est : berges de la Garonne jusqu'au pont Chaban Delmas (Bordeaux) ;

- limite sud : rue Lucien Faure, boulevard Alfred Daney, allée de Boutaut (Bordeaux) ;

- limite ouest : boulevard du parc des expositions, boulevard Chaban Delmas, rue du Pont Neuf (Bruges), allée du bois (Bordeaux).

Article 3 : Par dérogation aux dispositions de l'article 2, 600 supporters du FOOTBALL CLUB DE NANTES pourront se rendre au stade Matmut-Atlantique. Ils devront à cette fin être munis de billets.

Les membres de la Brigade Loire 99 ainsi que toute personne se prévalant de cette qualité devront être stationnés sur le parking Nord du stade Matmut-Atlantique. Ils seront acheminés par transport collectif et sous escorte policière à compter du péage Bordeaux-Virsac.

Les autres supporters du FOOTBALL CLUB DE NANTES ainsi que toute personne se prévalant de cette qualité ou se comportant comme tel devront stationner sur le parking Est du parc des Expositions dans la zone délimitée par l'allée F et l'allée centrale de ce parc ainsi que le cours Jules Ladoumègue et le cours Charles Bricaud.

Article 4 : La directrice départementale de la sécurité publique de Gironde et le secrétaire général de la préfecture de Gironde sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté qui sera publié au recueil des actes administratifs de la préfecture de Gironde et dont une copie sera communiquée à Mme le procureur de la République ainsi qu'aux présidents des deux clubs et affiché aux abords immédiats du stade Matmut-Atlantique.

Le préfét Pierre Dartout

Source:fcnantes.com

 

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19 juillet 2016

Sécurité de l’Euro 2016: le «Monsieur hooligans» Antoine Boutonnet n’a plus beaucoup de supporters

A Marseille, des affrontements terribles entre hooligans ont fait des dizaines de blessés

Les faits.Ce commissaire de police, patron de la Division nationale de lutte contre le hooliganisme, a totalement sous-estimé la menace dans la préparation de l’Euro 2016.

On a assisté à des scènes de guérilla urbaine dans les rues de Marseille samedi en fin de journée en marge du match Anleterre-Russie de l’Euro 2016, que l’on savait pourtant à risque. Les hooligans russes avaient prévenu avant même le début de la compétition avec force vidéos postées sur les réseaux sociaux : les rois des hooligans européens, ce sont eux. Les Anglais, ex-maîtres de ce genre contestable, sont des « fillettes ». Le bilan des affrontements barbares est lourd : 35 blessés, dont trois graves, un Anglais d’une cinquantaine toujours entre la vie et la mort après avoir été roué de coup par des nervis russes. Seulement six interpellations, mais aucun hooligan russe dans les filets.

Quelle leçon en tire le commissaire Antoine Boutonnet, responsable de la DNLH, la division de lutte contre le hooliganisme, rattaché au ministère de l’Intérieur ? Il n'y a pas de constat d'échec" à dresser. Pour lui, les batailles rangées et les saccages ont tout juste des « rixes » découlant de « suralcoolisation ». Une forme d'aveuglement qui ne surprend pas ceux qui, depuis la nomination en 2009 du commissaire lillois Antoine Boutonnet à la tête de la DNLH nouvellement créée, ont observé sa façon de travailler. Ils décrivent la DNLH comme une institution opaque qui refuse, en dépit des injonctions de la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada), de publier ses rapports d’activité, ne reçoit ni les parties concernées – ou sans réel dialogue – ni les spécialistes du phénomène hooligan. La DNLH a rompu le lien qui existait entre les services de renseignement et le milieu des supporters ultras en France.

Confusions ultras/hooligans. Alors, certes, elle n’a pas été inactive, mais elle s’est sans doute trompée de cible : elle a frappé fort contre ces supporters ultras des clubs de foot français. Elle a multiplié les interdictions de déplacement de ces supporters organisés en associations. Trois pour la saison 2012-2013, 39 pour la saison 2014-2015 et… 218 pour 2015-2016. Et des interdictions de stade à la pelle. Alors, oui, le bilan est positif en France, avec une nette baisse des violences entre supporters des clubs rivaux et moins d’effectifs de police mobilisés.

Antoine Boutonnet est-il qualifié
pour traiter du problème hooligan ? « Il aime le foot », commente laconiquement un spécialiste du sujet.

Problème, pour Pierre Barthélemy, avocat de l’Association nationale des supporters, « en prétendant ainsi éradiquer le hooliganisme en France, on s’est attaqué à une chose qui n’existe quasiment pas. » Oui, il y a en France des ultras qui ne dédaignent pas la bagarre… Mais ils sont organisés en associations déclarées, identifiées. On compte tout au plus quelques dizaines de « vrais » hooligans, hors de ces associations. Rien à voir avec les hordes en bandes informelles qui font profession d’organiser l’ultraviolence en marge des compétitions, telles qu’on peut les observer en Angleterre, en Russie, en Pologne, en Ukraine. Or, ceux-là, la DNLH ne les a pas étudiés. Les spécialistes du phénomène soulignent tour à tour l'« incompétence » et l'« ignorance » d'Antoine Boutonnet. Est-il qualifié pour lutter contre les hooligans ? « Il aime le foot », commente, laconique, un très bon connaisseur du sujet.

Le hooliganisme pour les nuls. Sa vision du problème, Antoine Boutonnet la résume sur la page consacrée à la DNLH sur le site du ministère de l’Intérieur. On croit lire un extrait du « Hooliganisme pour les Nuls » : « Les protagonistes, qui sont issus de deux clubs différents, sont du même nombre de chaque côté et portent des vêtements d’une couleur définie à l’avance. Ce dress code permet d’identifier facilement les “amis” des “ennemis”, le premier au sol étant déclaré perdant », explique-t-il. Comme si le hooligan russe typique attachait la moindre importance à la couleur de son t-shirt ou à un quelconque code d’honneur qui lui interdirait de frapper un homme à terre.

Cette analyse angéliste découle aussi du manque de coopération avec les autres polices étrangères concernées, celles qui sont confrontées aux éléments les plus durs de la nébuleuse hooligan. A la décharge d'Antoine Boutonnet, Il faut le dire, elles ne se sont pas montrées très volontaires pour partager leurs informations et leurs méthodes. Résultat, des policiers français dépassés sur le terrain. Mais que peuvent faire les forces de l’ordre face à ces gros bras mobiles, déterminés, sans loi, dont on ne comprend pas le fonctionnement, et qu’elles ne sont surtout pas formées pour contrer ? Lors de la Coupe du Monde 2006, les autorités allemandes, inquiètes à l’idée de voir de hooligans néo-nazis entacher l’image du pays, avaient pris le dossier très à cœur. Elles avaient invité largement les policiers étrangers à venir travailler sur leur sol. A titre de comparaison, les policiers anti-hooligans anglais et polonais étaient 10 fois plus nombreux sur place qu'ils ne le sont aujourd'hui en France, où l’on compte 8 Polonais et 12 Anglais. L’Allemagne avait aussi pris le parti d’interdire les éléments les plus dangereux de territoire. La compétition s’était déroulée sans incident majeur.

Emmanuelle Ducros

Source:lopinion.fr

19 juillet 2016

L’Instance nationale du supporterisme officiellement créée

La "Loi Larrivé" adoptée le 10 mai dernier pour lutter contre le hooliganisme comportait la création d’une “Instance nationale du supporterisme” conditionnée à un décret. Celui-ci est tombé en milieu de semaine et entre en vigueur trois mois après promulgation de la loi, soit le 10 août prochain.

Celle-ci a donc pour mission de contribuer au dialogue entre les supporters et les acteurs du sport et de veiller à la participation des fans au bon déroulement des manifestations sportives. Cette instance sera dorénavant consultée pour tout projet de loi relatif au supporterisme. “À ce titre, elle a connaissance de la liste des personnes référentes chargées des relations avec les supporters au sein de chaque discipline gérée par une ligue professionnelle”.

Plus intéressant encore, la remise d’un rapport annuel au ministère des Sports de ses propres activités ainsi que celles “des différents acteurs du sport, dont la Division nationale de lutte contre le hooliganisme”. L’Instance nationale du supportérisme est présidée par le ministre chargé des Sports ou son représentant et se compose comme suit : de 10 représentants d’associations de supporters agréées,  5 représentants de clubs pros,  un représentant des ligues professionnelles désigné par l’Association nationale des ligues de sport professionnel,  un représentant du CNOSF et un du Comité paralympique désignés par leurs présidents respectifs, deux personnalités qualifiées à raison de leurs compétences en matière de supportérisme (sociologues, par exemple), quatre représentants de l’Etat désignés respectivement sur proposition des ministres chargés des Sports, de l’Intérieur, de la Justice et des Transports ainsi que trois élus (sénateur, député, et un élu désigné par l’Association des maires de France).

Les membres de l’Instance nationale du supportérisme sont nommés par arrêté du ministre chargé des Sports pour une durée de trois ans renouvelable une fois. Cette fonction est exercée à titre bénévole mais peut générer des frais de déplacement remboursés.

Concernant les “référents supporters” (nommés SLO par l'UEFA), les clubs évoluant dans une ligue professionnelle ont l’obligation d’en désigner au moins un et d’en informer leur ligue. Point important, ce référent ne peut être membre d’association de supporters ou en charge de la sécurité du club (comme c’est souvent le cas jusqu’à présent).  Les associations de supporters agréées doivent être au minimum consultée sur cette désignation. Ces référents doivent suivre une formation (qui doit donc en théorie être créée, à l’image de la Suisse où même des cours de premiers secours sont dispensés).

Sur le fameux agrément des associations, celui-ci s’obtient en répondant avant demande à une série de conditions sauf avis défavorable motivé du ministère des Sports. Parmi les critères requis : un fonctionnement démocratique, la transparence, le rejet de toute forme de discrimination, “la promotion des valeurs du sport et du bon déroulement des manifestations sportives”.  Les associations doivent justifier de liens avec le club qu’elles soutiennent où à défaut la ligue, la discipline ou une association nationale de supporters agréée.

L’agrément est valable cinq ans et peut être retiré lors de motifs graves (incidents). De sources concordantes, les premières démarches administratives d’associations de supporters pour l’obtention de cet agrément sont déjà en cours.

 Adrien VERRECCHIA

Source:lagrinta.fr

19 juillet 2016

SÉCURITÉ : SAIT-ON COMBIEN A COÛTÉ L’EURO ?

Du 10 juin au 10 juillet, la France a accueilli l’Euro 2016. Pendant un mois, des dizaines de milliers de supporters ont assisté presque quotidiennement à des matchs dans les stades ou les fan zones. Pour éviter des débordements et devant le risque terroriste, l’État, l’UEFA et les villes hôtes ont mis le paquet en matière de sécurité. Mais au fait, combien cela a-t-il coûté et qui a payé quoi ? Face à ces questions, certaines réponses restent difficilement accessibles…

« Malgré un contexte de menace très élevée, l'Euro 2016 de football a été une réussite. » Au lendemain de la victoire du Portugal en finale face aux Bleus et trois jours avant la terrible attaque de Nice, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a livré un bilan très positif de cet événement sur le plan de la sécurité. Si les affrontements entre supporters de différentes sélections nationales à Lyon, Lille et surtout Marseille ont montré les limites des forces de police dans la gestion des fans, le locataire de la place Beauvau a préféré mettre en avant l’absence d’attentat commis lors des 51 matchs disputés et les 1550 interpellations réalisées entre le 10 juin et le 10 juillet qui ont débouché sur 891 gardes à vue, 64 reconduites à la frontière et 59 condamnations. Il faut dire que les différents acteurs de l’Euro avaient dû y mettre les moyens… À commencer par l’UEFA. En charge de la sécurité à l’intérieur des stades, l’organisation a sorti pas moins de 34 millions d’euros de sa poche pour couvrir ces frais. « La plus grande partie couvre les salaires du personnel de sécurité » , détaille le service de presse de l’UEFA. « Les stadiers ont été embauchés auprès de sociétés de sécurité françaises et certains travaillent aussi pendant les rencontres de Ligue 1. Les coûts matériels (barrières, etc.) comptent pour environ 5 millions. » 

Des fan zones réévaluées

Outre les frais de sécurité autour des sélections nationales (hôtels et camps d’entraînement, la protection sur la voie publique étant gérée par l’État) et sa participation à la mise en place des normes de sécurité dans quelques stades accueillant des rencontres de l’Euro 2016, l’UEFA a également pris part au financement des fan zones à hauteur de 4 millions d’euros. Initialement évalué à une dizaine de millions d’euros, le coût de l’ensemble des fan zones, dont la sécurisation a été attribuée aux villes hôtes où elles étaient situées, a finalement été revu à la hausse au mois d’avril dernier en raison des risques d’attentats et atteint au total les 24 millions. « Une réévaluation que personne ne pouvait imaginer et dont ils se seraient bien passés » , indique Christophe Lepetit, économiste du sport au Centre de droit et d’économie du sport (CDES) de Limoges. 

 

Sur ces 24 millions d’euros, 16 ont été donc pris en charge par les dix villes hôtes et 8 par l'État dont 2 millions d’euros pour la vidéo-protection » , explique Thierry Braillard, le secrétaire d'État chargé des Sports auprès du ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. Ces coûts se justifient par les nombreuses embauches d'agents de sécurité issus de sociétés privées pour s’occuper de l’intérieur des fan zones, mais aussi du contrôle des accès et des palpations de sécurité. Au total, ils étaient environ 3000 répartis dans les dix villes hôtes…

Trop tôt pour connaître la facture

Passé cette soixantaine de millions d’euros, reste enfin la mobilisation des forces de l’ordre autour des stades et dans les villes qui a été organisée par l’État et coordonnée sous l'égide du ministère de l'Intérieur. Au total, plus de 72 000 membres des forces de police et de la gendarmerie, de la sécurité civile et des douanes étaient à pied d’œuvre sur toute la durée de l'Euro 2016 ! Sans oublier les 10 000 militaires de la mission « Sentinelle » renforcée depuis les attentats de novembre et les milliers d’agents de sécurité privée. Impossible cependant d’obtenir des chiffres officiels concernant les coûts entraînés par cette mobilisation exceptionnelle… Peu importent les services contactés (ministère des Sports ou de l’Intérieur, préfectures, etc.), aucune somme ne sera dévoilée. « Les préfectures de police, en lien étroit avec le ministère de l'Intérieur, ont évalué le risque de chaque match et pris les dispositions nécessaires pour répondre aux exigences de sécurité, mais il est difficile d'estimer précisément un coût/match tellement les acteurs sont multiples » , tient à préciser Thierry Braillard. Même son de cloche à propos des mobilisations des forces de l’ordre pour gérer les supporters au sein des villes et hors des jours de match. Si l’État « a assuré l'ordre public et la sécurité » , poursuit le secrétaire d’État chargé aux Sports, ce dernier affirme qu’il est également « encore trop tôt » pour savoir à combien se monte la facture en matière de sécurité sur ce point-là et donc sur l’ensemble de la compétition.

Pour l’économiste Christophe Lepetit, il est aussi très compliqué d’avoir des chiffres précis. Seule certitude à ses yeux, une rencontre de l’Euro « réunissait davantage de forces vives que les matchs les plus surveillés du championnat français » . En revoyant donc légèrement à la hausse le coût entraîné par un PSG-OM pour les forces de l’ordre (soit environ 200 000 euros), le montant grimpe à plus de 10 millions d’euros uniquement pour couvrir les 51 rencontres disputées pendant la compétition. Un montant qui ne prend évidemment pas en compte les nombreuses autres mobilisations de gendarmes et policiers pour l’Euro (ainsi que leur entretien) et qui ne représenterait donc qu’une infime partie des dépenses liées à la sécurité dont l’État a dû s’acquitter pour la « réussite » de cet événement. Réussite aujourd’hui bel et bien occultée par le drame niçois…


PAR ANTOINE AUBRY

Source:sofoot.com

 

19 juin 2016

Après une semaine de compétition, l'Euro broie du noir à cause des hooligans

Scènes de guérilla urbaine entre hooligans dans les rues, fumigènes lancés sur la pelouse, incidents en tribune qui posent la question de la sécurité dans les stades... Une semaine après son coup d'envoi, le bilan est amer pour l'Euro 2016, même si quelques motifs de satisfaction viennent éclaircir le tableau.

Cela restera peut-être l'image de cet Euro. Celle d'un Vieux-Port de Marseille jonché de bouteilles de bière, fumant comme un champ de bataille. Celle de supporters, le torse ensanglanté, se frappant à coups de chaises ou de barres de fer dans des scènes de guérilla urbaine que les vrais fans de foot ne pensaient plus voir.

Classé à risque, le choc Angleterre-Russie samedi dernier a tenu toutes ses sombres promesses dans les rues et au Vélodrome. "On a retrouvé quatre Anglais cachés dans notre cuisine! Gazés, recroquevillés. Les Russes étaient en habits de free fight, portaient des T-shirts de combats en cage, des gants et des cagoules, ils n'avaient pas du tout bu, vu comme ils couraient et se battaient", racontait un serveur à la Pizzeria Au Sud après les incidents.

Les supporters de la Russie, qui organise le prochain Mondial en 2018, sont au centre des accusations. Ce qui a causé quelques tensions diplomatiques entre Moscou et Paris dans la semaine.

Des incidents dans plusieurs villes

Au total, selon le ministère de l'Intérieur, plus de 323 personnes ont été interpellées, 8 condamnées à de la prison ferme et 24 ont fait l'objet d'un arrêté de reconduite à la frontière dont 20 des 43 supporters russes soupçonnés d'avoir participé aux violences à Marseille. Lourd bilan.

Car après Marseille, d’autres villes ont été touchées par les violences : Lille, Saint-Étienne et Nice. Mercredi soir, des échauffourées ont éclaté entre supporters britanniques et forces de l'ordre dans le centre de Lille. Des heurts heureusement sans commune mesure avec les graves violences de Marseille.

Mais des incidents ont aussi émaillé la fin de la première semaine dans d’autres villes. Après les jets de fumigènes sur le terrain à Saint-Etienne et dans les tribunes à Nice vendredi soir, l'UEFA devrait préciser samedi les charges qui pèsent sur la Croatie et la Turquie dont les supporters se sont également tristement illustrés.

La sécurité en question, autorités françaises et UEFA responsables

Mais comment un risque si prévisible comme celui du hooliganisme a-t-il pu provoquer tant de débordements ? Hors des stades, dans les rues, c'est le problème des autorités. Elles ont été critiquées, notamment en Angleterre, pour leur action en marge d'Angleterre-Russie à Marseille.

D'abord pour avoir laissé échapper sur le moment les hooligans russes les plus violents. Puis, côté anglais, pour l'intervention jugée sans discernement des forces de l'ordre et l'usage massif des gaz lacrymogènes.

Dans les stades, la sécurité est de la responsabilité de l'UEFA. Comment des supporters ont-ils pu pénétrer dans les enceintes avec des fumigènes ou des pétards, alors que la sécurité a été érigée en priorité numéro un en raison de la crainte d'attentats ?

Après les Russes et les Anglais, supporters croates et turcs ont à leur tour causé des incidents vendredi lors des matchs de leurs sélections contre l'Espagne à Nice et la République tchèque à Saint-Etienne.

Des problèmes qui risquent de jeter un discrédit sur la France et Paris, en lice pour l'organisation des jeux Olympiques en 2024.

Audiences boostées, stades combles mais "fan zones" un peu vides

Cependant, certains éléments poussent la France à l’optimisme. Le football est le sport-roi, universel, et l'Euro intéresse, envers et contre tout. Les télévisions européennes ont vu leurs audiences boostées par le tournoi.

La RTBF a,par exemple, réalisé la meilleure audience de son histoire lundi dernier. Le match Belgique – Italie a été regardé par 1.675.518 téléspectateurs sur La Une, avec une part de marché de 77,6 %. C’est tout simplement de la plus grosse audience jamais enregistrée pour un match des Diables rouges.

Le précédent record remontait à Belgique/USA lors de la Coupe du monde au Brésil en 2010 avec 1.655.000 personnes rassemblées derrière les écrans. Au total, ce sont 3.911.000 spectateurs, sur la Belgique, qui ont regardé le duel en comptant les audiences réalisées par la VRT.

L’ARD a également fait le carton plein. La télévision publique allemande a réuni la moyenne titanesque de 26,6 millions de téléspectateurs (7 sur 10) pour le premier match des champions du monde, contre l'Ukraine le 12 juin. Et on n'en est qu'au premier tour.

En France, malgré la peur des attentats, les dix stades font le plein. Et lorsque les hooligans ne gâchent pas le spectacle en tribune, on y voit aussi de belles choses: choc Angleterre-Pays de Galles à la chaude ambiance de Premier League, Suédois déguisés en vikings, marées humaines aux couleurs rouge et jaune de l'Espagne ou verte de l'Irlande.

En revanche, les fan zones -ces vastes espaces réservés aux supporters dans les dix villes hôtes- ne font pas le plein. Depuis des mois, plane la crainte qu'elles soient la cible d'un attentat.

Mouvements sociaux sans impact

Autre motif de satisfaction pour les organisateurs: même si tout n'a pas commencé sous les meilleurs auspices, entre les poubelles débordant dans les rues de Paris et les trains à l'arrêt, les conflits sociaux qui touchent la France n'ont pas eu d'impact sur l'Euro.

C'était l'une des plus grandes craintes des organisateurs et du gouvernement, qui voulait que l'Euro soit une "belle vitrine de la France".

Source:rtbf.be

12 juin 2016

Hooligans : réunion de crise à l'Intérieur

Bernard Cazeneuve a coordonné samedi soir une réunion de crise Place Beauvau. Plusieurs mesures, notamment de nouvelles interdictions de stade, à l’encontre de hooligans sont à l’étude.

"Nous sommes en réunion de crise", confiait samedi soir, à 23h50, Bernard Cazeneuve au JDD. À l'initiative du ministre de l'Intérieur, la réunion d'urgence a été organisée juste après le match de Marseille où de violents incidents ont eu lieu en marge du choc Angleterre-Russie. Depuis le début de l'Euro, une "cellule d'analyse des risques" fonctionne 24 h sur 24 au ministère de l'Intérieur.

Samedi soir, en liaison téléphonique avec le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Laurent Nunez, coordinateur des différents effectifs concernés par les incidents de la journée (marins-pompiers, armée, police, gendarmes), le ministre de l'Intérieur s'est fait communiquer un bilan précis des événements. Selon nos sources, Laurent Nunez a fait état lors de cette réunion de quatre blessés graves, tous de nationalité britannique. Parmi eux, le cas d'un homme "dont le pronostic vital est engagé". Cet Anglais aurait été attaqué dans l'après-midi par des supporters russes armés de barres de fer. "A priori son état est stabilisé ce soir [samedi]", a indiqué le préfet au ministre de l'Intérieur.

Une menace pour la suite de la compétition

Autre élément apporté par Laurent Nunez, coordonnateur sur place des forces de l'ordre, l'absence d'incidents graves dans les tribunes sud du Vélodrome en toute fin de rencontre et ce contrairement à une rumeur propagée sur les réseaux sociaux. "Il y a eu des supporters russes qui sont effectivement entrés au contact avec des Anglais, mais cela n'a duré que trente secondes. La police n'a pas eu besoin d'intervenir dans l'enceinte du stade, les personnels à l'Intérieur du Vélodrome ont fait leur travail. En tout cas, il n'y a eu aucun blessé à ce moment-là", a expliqué le préfet à son ministre.

«On ne va pas prendre tous les supporters en otages à cause d'une minorité d'énergumènes»

En riposte à ces événements de samedi, qui constituent d'ores et déjà une menace pour la suite de la compétition, plusieurs mesures devaient être débattues Place Beauvau, puis, vraisemblablement, dès dimanche matin, au sommet de l'État. Exclure immédiatement certaines équipes à risque pour cause de dérapages de leurs supporters? Renforcer les interdictions de stades et/ou de fan-zone? En clair, repérer des supporters anglais et russes susceptibles d'avoir provoqué des désordres samedi et faire en sorte qu'ils ne puissent plus suivre les prochaines rencontres de leur équipe? "Cette dernière mesure est à l'étude", confiait samedi soir au JDD une source informée. "Nous allons renforcer les mesures individuelles d'interdiction", ajoutait cette source. En liaison avec les pays concernés, les autorités policières pourraient ainsi grossir leurs listes "d'interdits de paraître dans les stades et à proximité"… Avant l'Euro, à la demande des autorités françaises, le gouvernement britannique avait déjà retenu les passeports de 3.000 hooligans répertoriés.

Faut-il aussi envisager des matches à huis clos? "On ne va pas prendre tous les supporters en otages à cause d'une minorité d'énergumènes", se désole, pour sa part, le ministre des Sports, Patrick Kanner, qui était à Marseille samedi et estime que le centre opérationnel départemental de la préfecture a "très correctement géré" la situation. Selon l'agence de presse AP samedi soir, l'UEFA a ouvert une enquête disciplinaire visant "principalement la Russie".

Laurent Valdiguié et Stéphane Joahny - Le Journal du Dimanche

Source:lejdd.fr

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