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Football et supporterisme. Analyse de l'actualité et du droit.
29 janvier 2016

Ligue 1. Interdictions de déplacement : vers un ras-le-bol généralisé

Après les supporters, premiers touchés par les interdictions de déplacement, les clubs commencent eux aussi à s'élever contre des mesures qu'ils ne comprennent plus.

Le ras-le-bol commence à se faire ressentir. À la suite des attentats de Paris et de l'état d'urgence dans lequel est plongé le pays, les interdictions de déplacement des supporters voulant suivre leurs clubs durant les rencontres à l'extérieur se sont multipliées et deviennent monnaie courante.

Certaines mesures ont en effet été déjà critiquées. L'interdiction de rassemblement des supporters rennais et troyens, dans le centre-ville de Troyes, il y a quelques jours, avait déjà provoqué l'ire des Bretons, qui ne s'étaient pas privés de défier l'arrêté préfectoral avec les supporters aubois.

L'ANS, premier défenseur des supporters

Face à une situation qui prive les joueurs de leurs supporters, et inversement, des voix s'élèvent. L'Association nationale des supporters (ANS) joue un rôle prépondérant dans ce conflit généralisé, défendant les droits des fans français et montant au créneau à chaque interdiction.

Les clubs commencent eux aussi à réagir et à exprimer leur lassitude face à des décisions qu'ils ne jugent plus adaptées. Bernard Caïazzo, président du conseil de surveillance de l'AS Saint-Etienne, s'est d'ailleurs élevé, dans les colonnes du Monde, face à ces mesures : « Autant on peut comprendre, sans l'admettre, l'interdiction de déplacement (des supporters stéphanois)à Lyon ou Paris pendant l'état d'urgence, autant on a beaucoup de mal à comprendre son aspect systématique ».

« On ne comprend carrément plus rien »

De fait, plusieurs rencontres sont visées par des arrêtés « anti-supporters », comme l'écrit l'Association nationale des supporters via son compte Twitter, et notamment Troyes - Nantes, Bastia - Lyon ou encore PSG - Saint-Etienne. Bernard Caïazzo ajoute « qu'avec l'Euro qui arrive, on ne comprend carrément plus rien. Il aurait été cohérent de ne pas accueillir cette compétition, où des milliers de supporters plus difficiles à gérer que les nôtres seront dans nos stades ».

Le ras-le-bol, qui s'est un temps limité aux premiers visés, les supporters, gagne donc peu à peu le cœur même des clubs, privés de leurs fans. L'ANS appelle d'ailleurs à la mobilisation dès ce week-end.

Par Matthieu Eugène

 

Source:ouest-france.fr

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