Une menace pour la suite de la compétition
Autre élément apporté par Laurent Nunez, coordonnateur sur place des forces de l'ordre, l'absence d'incidents graves dans les tribunes sud du Vélodrome en toute fin de rencontre et ce contrairement à une rumeur propagée sur les réseaux sociaux. "Il y a eu des supporters russes qui sont effectivement entrés au contact avec des Anglais, mais cela n'a duré que trente secondes. La police n'a pas eu besoin d'intervenir dans l'enceinte du stade, les personnels à l'Intérieur du Vélodrome ont fait leur travail. En tout cas, il n'y a eu aucun blessé à ce moment-là", a expliqué le préfet à son ministre.
«On ne va pas prendre tous les supporters en otages à cause d'une minorité d'énergumènes»
En riposte à ces événements de samedi, qui constituent d'ores et déjà une menace pour la suite de la compétition, plusieurs mesures devaient être débattues Place Beauvau, puis, vraisemblablement, dès dimanche matin, au sommet de l'État. Exclure immédiatement certaines équipes à risque pour cause de dérapages de leurs supporters? Renforcer les interdictions de stades et/ou de fan-zone? En clair, repérer des supporters anglais et russes susceptibles d'avoir provoqué des désordres samedi et faire en sorte qu'ils ne puissent plus suivre les prochaines rencontres de leur équipe? "Cette dernière mesure est à l'étude", confiait samedi soir au JDD une source informée. "Nous allons renforcer les mesures individuelles d'interdiction", ajoutait cette source. En liaison avec les pays concernés, les autorités policières pourraient ainsi grossir leurs listes "d'interdits de paraître dans les stades et à proximité"… Avant l'Euro, à la demande des autorités françaises, le gouvernement britannique avait déjà retenu les passeports de 3.000 hooligans répertoriés.
Faut-il aussi envisager des matches à huis clos? "On ne va pas prendre tous les supporters en otages à cause d'une minorité d'énergumènes", se désole, pour sa part, le ministre des Sports, Patrick Kanner, qui était à Marseille samedi et estime que le centre opérationnel départemental de la préfecture a "très correctement géré" la situation. Selon l'agence de presse AP samedi soir, l'UEFA a ouvert une enquête disciplinaire visant "principalement la Russie".