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Football et supporterisme. Analyse de l'actualité et du droit.
24 septembre 2011

Justice

Le 10 mai dernier, stade Auguste-Delaune, Reims vient à peine de remporter son match contre le CS-Sedan (1-0). Fou de joie, Frédéric, 43 ans, un supporter de longue date, jette un pétard dans les gradins… et s'en retourne chez lui, tout à la joie de la victoire de son équipe.
Mais c'est la gueule de bois dès le lendemain… interpellé par la police suite à une dénonciation anonyme. C'est lui l'auteur du jet de pétard qui a failli blessé un stadier. Ni une, ni deux, il est entendu. Et ce qui devait se traduire par une simple composition pénale, va le conduire devant le tribunal correctionnel de Reims. Ajouté à cela un arrêté préfectoral délivré à son encontre avec une interdiction de stade pendant 6 mois.

« Dans l'euphorie de la victoire »

Car voilà, Frédéric est un ancien des « Ultrems », un groupe de supporters dans le collimateur de la préfecture. Ce soir-là, il était dans les gradins, au milieu des supporters. Il va ainsi payer son appartenance à un groupe… dont il ne fait plus partie depuis deux ans.
Mardi, à la barre du tribunal correctionnel de Reims, il s'est platement excusé, réitérant le fait qu'il ne faisait plus partie des « Ultrems ». « C'était sans réfléchir, dans l'euphorie de la victoire, » a-t-il expliqué à la barre. « J'ai pas réfléchi. Un gamin m'a donné un pétard… Le coup de sifflet avait retenti depuis au moins 10 minutes. J'ai jeté le pétard dans les gradins. Je n'ai visé personne. Je ne voulais faire de mal à personne. Je ne pensais pas à mal ». Habillé d'un survêtement noir, Frédéric a l'allure bon enfant. Supporter de Reims depuis plus de 30 ans, son seul et unique loisir est d'aller voir les matchs de foot. Devant les magistrats, il n'attend qu'une chose : être réhabilité pour pouvoir retourner au stade… Il y a un match le soir-même. Sur ce point, la présidente, Anne Pozzo Di Borgo, lui expliquera qu'elle ne peut intervenir sur l'arrêté préfectoral. Elle ajoutera seulement une amende de 200 euros. Son avocat, Me Ludot, a d'ores et déjà indiqué qu'il avait envoyé un recours afin de faire annuler l'arrêté du préfet. « Mon client a été pénalisé parce qu'on le soupçonne d'appartenir aux « Ultrems ». Or, il n'est plus adhérent à ce club depuis deux ans ». En attendant, Frédéric est reparti tête basse… car toujours interdit de stade.
C.G.

Source:lunion.presse.fr

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