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Football et supporterisme. Analyse de l'actualité et du droit.
20 février 2012

Sochaux-Auxerre

 

Entre le bus de supporters auxerrois qui est arrivé plutôt que prévu à Montbéliard, sans doute pour échapper à l’escorte policière, et les supporters sochaliens qui ont fait claquer fumigènes et mortiers avant et pendant le match, la compagnie de CRS et les policiers montbéliardais ont eu fort à faire samedi soir.

Soldé par un nul sur le terrain, dans les rangs des supporters, le match Sochaux-Auxerre s’est soldé par un 2 à 0. Deux arrestations dans le camp des supporters sochaliens. À 19h30, dans les tribunes, un ultra du Val 70, groupe dissident des Joy Riders, allume un fumigène. Le Jurassien de Rans, âgé de 20 ans, a aussi sec été interpellé et placé en garde à vue. Quand les images des caméras de surveillance du stade auront été visionnées, le supporter sera fixé sur son sort judiciaire. Une heure plus tard, cette fois dans les tribunes des Joy Riders, un ressortissant suisse, supporter du Servette de Genève et des Jaune et bleu quitte son siège pour rejoindre la buvette. Chemin faisant, il met le feu à la mèche d’un mortier K2. Un énorme pétard Bison, dont la vente est interdite en France, mais disponible via l’Internet. Le supporter a fait claquer son artifice, qui pète comme un coup de canon, à proximité d’un stadier. Identifié, le Genevois a été interpellé. Il retrouvera le 27 février le commissariat de Montbéliard pour y être avisé des suites judiciaires. L’avant match a été davantage chahuté. Les expériences passées avec des supporters alcoolisés qui sèment la pagaille et la violence en ville ont servi de leçon. Désormais, les bus qui arrivent de l’extérieur sont escortés depuis l’autoroute jusqu’au stade. «Le dispositif de sécurité est d’ailleurs mis en place à la demande des associations de supporters», remarque le commandant Branger. Les jours de matches, le commissariat dispose d’infos en direct pour suivre le déplacement des bus de supporters. À 15h, le car qui transporte les Auxerrois est signalé à Beaune. Il doit être récupéré et escorté dès le péage de Saint-Maurice. Mais le bus arrive bien plus tôt qu’annoncé. Vers 17 h, il arrive au rond-point du McDo où l’attend une escouade de policiers. Des supporters alcoolisés décompressent les portes afin de prendre la tangente. Les policiers les en empêchent, les font remonter dans le bus sous une pluie de crachats, de bouteilles et d’insultes.

Peu après 18 h, c’est en ville que ça se passe. Une quarantaine de supporters sochaliens se sont retrouvés dans un bar puis partent en convoi jusqu’au stade. Du côté de la gare, ils font exploser des fumigènes. Et encore d’énormes mortiers «des engins d’une force phénoménale. Ça peut arracher un bras. Je ne voudrais pas qu’un de mes hommes soit touché par un de ces artifices», lance le commandant Branger. En voitures et à pied, les policiers encadrent et escortent jusqu’au stade les supporterss. Samedi, une compagnie de CRS de Chalon-sur-Saône (80 hommes) et 45 policiers du commissariat de Montbéliard ont été mobilisés pour sécuriser le stade et le centre-ville. Combien devront-ils être pour le match Sochaux-Nancy (les supporters des deux clubs se vouent une haine féroce) ou Marseille?

Source:lalsace.fr

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