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Football et supporterisme. Analyse de l'actualité et du droit.
19 novembre 2012

Justice

Le 20mai dernier, l'arbitre du match Lorient-PSG avait décidé de suspendre la rencontre après que des supporters parisiens avaient lancé fumigènes et pétards sur la pelouse. Des débordements sanctionnés, hier, à Lorient, par une interdiction de matchs pour deux d'entre eux.

Les deux supporters du PSG qui comparaissaient, hier, devant le tribunal de Lorient n'étaient pas dans le «kop visiteurs», pour assister au match opposant leFCL au PSG, le 20mai dernier. En effet, c'est depuis les rangs du public lorientais qu'ils avaient assisté au premier but marqué par le FCL, à la 32e minute, déchaînant du même coup les foudres des partisans du PSG. À partir de ce moment, l'ambiance était tellement survoltée que le match avait été interrompu quelques minutes, pour permettre aux fumées, incommodant un bon nombre de spectateurs, de se dissiper. 

Un match à «hauts risques» 

«Les fumées brûlaient tellement les yeux que les enfants pleuraient», raconte le procureur qui, pour sa part, assistait au match du «QG sécurité». Pour Alexis Bouroz, «tout cela n'avait rien de festif tant la horde de supporters du PSG faisait régner un véritable climat de terreur, beaucoup de familles devant quitter les tribunes précipitamment...». Et pourtant ce match de la 38ejournée de la Ligue, classé à «hauts risques», avait mobilisé un important dispositif de sécurité pour pallier tout débordement: 60 policiers et 122 gendarmes mobiles étaient présents. Parmi eux, le policier de la division de lutte contre le hooliganisme qui avait repéré, en début de première mi-temps, un Messin de 26 ans, tenant un fumigène. 

Cinq secondes de trop... 

À la barre, tout en se présentant comme «un passionné de foot» et non comme un «supporter du PSG», il dit ne pas trop comprendre ce qui lui vaut de se retrouver devant le tribunal. «J'étais à côté de quelqu'un qui a sorti un fumigène, il me l'a tendu et quand j'ai vu qu'il faisait des étincelles sur ma veste, je l'ai posé devant moi», affirme-t-il. Selon lui, il l'aurait eu en main «cinq secondes»... Des secondes chèrement payées car le tribunal lui a infligé une interdiction d'un an d'assister à tout match de Ligue 1, de Coupe de France, de Coupe de la Ligue et des coupes européennes. La situation de l'autre supporter du PSG jugé est autre. Originaire des Yvelines, ce peintre en bâtiment âgé de 25 ans, qui habite Quiberon, ne cache pas être un fervent supporter du PSG. Interpellé en fin de match, il avait été identifié comme ayant jeté un fumigène sur la pelouse synthétique ce qu'il conteste. Il affirme avoir trouvé le fumigène par terre, à la mi-temps, en allant aux toilettes. «Un steward est arrivé avec un seau de sable et j'ai posé le fumigène devant moi». 

1 € au PSG 

En revanche, il admet avoir utilisé ce fumigène. «J'assume tout, je l'ai gardé sur moi et je l'ai allumé en fin de match...». À croire ces deux passionnés de ballon rond, tout cela s'inscrivait «dans un esprit festif». Pour sa part, le Breton d'adoption écope des mêmes interdictions de matchs que l'autre supporter mais elles sont portées à deux ans. Dans les deux cas aussi, le PSG, qui s'était constitué partie civile en raison de l'atteinte à son image que ce type d'agissements, pouvait avoir comme retentissement sur lui, a obtenu l'euro symbolique qu'il réclamait.

  • Christine Le Moing. Source:letelegramme.com
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