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Football et supporterisme. Analyse de l'actualité et du droit.
22 novembre 2012

Nancy. huit supporters en garde à vue

L’ASNL avait porté plainte après l’invasion des vestiaires par une cinquantaine de supporters lors du dernier match à domicile contre Rennes le vendredi 9 novembre (1-3). Joueurs choqués, gardien de but touché au visage par un coup-de-poing sans gravité, au moins deux stadiers sérieusement bousculés en tentant de faire barrage à l’intrusion des ultras excédés par cette nouvelle défaite… L’après match avait été très mouvementé. Le Parquet de Nancy avait ouvert une enquête confiée à la Brigade criminelle de la Sûreté départementale. Des investigations menées pour des violences légères mais aggravées car commises en réunion et dans un stade.

« Il s’agit de comportements inadmissibles dans une enceinte sportive. On ne peut pas laisser passer ça ! », avait prévenu au lendemain des faits le procureur de la république de Nancy, Thomas Pison. Ce dernier avait d’ailleurs promis une avancée « rapide » des investigations et une « réponse musclée » de la part de ses services. Promesse tenue. L’enquête de la Brigade criminelle a débouché hier matin, dès 6 h, sur l’interpellation en simultané de 10 suspects susceptibles d’avoir commis ou participé à ces violences.

Deux individus présents au moment des débordements, ont été entendus librement avant de quitter l’hôtel de police du boulevard Lobau dans la journée. En revanche, la détention de huit gardés à vue a été prolongée hier soir.

Les suspects sont âgés de 19 à 40 ans. La majorité des interpellations s’est déroulée sur Nancy mais également dans des communes de la CUGN (Saint-Max, Vandœuvre-lès-Nancy, Seichamps, Heillecourt) mais aussi à Dombasle, Pagny-sur-Moselle ou encore Frouard. La plupart de ces «supporters» sont insérés socialement et ne présentent pas un passé de délinquants notoires.

Conseil de trois d’entre-eux, Me Elsa Duflo indique que ses clients « ne sont absolument pas habitués à ce genre de procédure ». « Ils se sont excusés de la peur qu’ils ont pu généré chez les joueurs, les stadiers, le staff en se retrouvant pris par l’effet de groupe ».

Un effet de meute qui pourrait coûter cher à certains car il n’est pas impossible que des suspects soient amenés à s’expliquer en comparution immédiate, ce vendredi. La veille de la rencontre ASNL – Ajaccio au stade Picot.

Alain THIESSE

Source:estrepublicain.fr

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