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Football et supporterisme. Analyse de l'actualité et du droit.
19 décembre 2012

Justice

Deux supporters de l‘ASNL ont été jugés en comparution immédiate, ce lundi, à Nancy, pour avoir agité chacun un pot à fumée, dimanche après-midi, lors du match de football Nancy Bordeaux, au stade Marcel Picot, à Tomblaine.

Une quarantaine de fumigènes au total a été allumée, dans la tribune occupée par les « ultras » de l’ASNL, quand l’équipe de Nancy a marqué un but. Mais les caméras de surveillance n’ont permis d’identifier que les deux jeunes jugés ce lundi, un pâtissier en apprentissage de 19 ans, et un homme du même âge, au chômage. L’un habite Saint-Max, l’autre Nancy.

D’impressionnantes mesures de sécurité avaient pourtant été prises. Avec fouille des spectateurs, hommes et femmes, à l’entrée du stade Marcel Picot. Mais toutes ces précautions n’ont pas empêché les « ultras » nancéiens d’introduire des engins pyrotechniques et de faire éclater leurs feux de Bengale. Des fumées de toutes les couleurs ont empli l’atmosphère, masquant aux objectifs des caméras les agissements des plus virulents.

« Le club de l’ASNL a une obligation de résultat quand il filtre les entrées au stade… », a rappelé Me Bourgaux, avocat de l’ASNL partie civile. Et de préciser qu’en mai 2012, les incidents qui se sont produits lors du match contre Saint-Etienne ont coûté 14.000 € d’amende au club nancéien, dont 7.000 € avec sursis.

20 E ANNIVERSAIRE DES « ULTRAS »

« L’ASNL va peut-être à nouveau être condamnée en raison des faits de dimanche… », a déploré Me Bougaux, demandant un renvoi sur les demandes de dommages et intérêts, en attendant de connaître le sort réservé à l’ASNL.

« C’était le 20e anniversaire de ce groupe des ultras nancéiens », a indiqué le procureur Philippe Nativel. « Il y avait un aspect festif dans ces actes. Ils n’étaient pas dirigés contre telle ou telle équipe. Mais allumer des fumigènes au milieu d’une foule où se trouvent des femmes et des enfants est extrêmement dangereux ! Qu’est-ce qu’il faut faire pour que ces gens comprennent qu’on n’entre pas dans un stade avec des fumigènes et des pétards ? »

Requérant une interdiction de stade, le procureur Nativel a admis « qu’on a peut-être pris les lampistes du groupe… »

L’avocate de la défense a décrit les prévenus comme « deux grands adolescents qui aiment bien le football, mais ne font pas partie des ultras ». M e Catherine Boyé a émis la crainte « qu’on en fasse des boucs émissaires. Pour l’exemple… » Les deux jeunes gens ont assuré qu’ils avaient juste agité en l’air, « durant quelques secondes », deux pots à fumée que des anonymes leur ont tendu.

Résultat : interdiction de stade durant un an.

Philippe MERCIER

Source:estrepublicain.fr

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