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Football et supporterisme. Analyse de l'actualité et du droit.
22 février 2013

Reims-Saint-Etienne. Violences au stade : plusieurs condamnations

C'est à se demander si leur passion pour la bouteille n'est pas plus forte que leur amour du football. Dimanche, en marge du match, que ce soit place d'Erlon ou dans les jardins de la Comédie, les forces de l'ordre, pourtant réquisitionnées en nombre, ont dû faire face à de véritables batailles rangées entre supporters rémois et stéphanois… venus s'alcooliser avant le match et en découdre à coups de jets de canettes de bière, de bouteilles de vin blanc et autres pétards.
Si c'est le prix à payer pour être monté en ligue 1, la justice pénale rémoise a décidé de frapper fort en déférant systématiquement sous le régime de la comparution immédiate les fauteurs de trouble les plus vindicatifs. La peine infligée hier soir à l'un de ces supporters irascibles en fera peut-être réfléchir plus d'un…

Image pitoyable

Sébastien Laval, 27 ans, trésorier de l'association de supporters stéphanois, « Magic fan's », avait 2 grammes d'alcool dans le sang… à 15 heures. Il était arrivé à Reims avec une quarantaine de supporters à midi. Le match devait débuter à 17 heures. Il ne le verra pas… Accusé d'outrages, de rébellion et de jets de bouteilles et de pétards sur les forces de l'ordre, il a fini sa soirée en cellule de dégrisement.
Hier, à la barre, le bras en écharpe, il a vainement nié avoir une quelconque responsabilité dans les incidents qui ont précédé le match. Tout au plus a-t-il eu des « mots » avec les forces de l'ordre… « On a été gazés pour avoir écrasé des fleurs ! On était un peu énervés ». Des fleurs ? Son petit groupe a été gazé parce qu'ils étaient en train de retourner un bar de la place d'Erlon où ils avaient picolé jusqu'à plus soif… À leur arrivée, les forces de l'ordre avaient été accueillies par le jet du mobilier… Pour calmer les esprits, les forces de l'ordre n'avaient alors procédé à aucune interpellation, préférant escorter le groupe jusqu'au stade. Bien qu'il s'en défende, Sébastien Laval, a insulté les policiers, lancé des pétards, des bouteilles, refusé de pénétrer dans le quartier visiteurs du stade, blessé un policier… Des faits qu'il ne peut admettre. En état de récidive légale pour avoir été condamné pour les mêmes faits (3 mois ferme avec mandat de dépôt en 2010), cet ultra encourait la peine plancher de un an ferme avec mandat de dépôt. C'est d'ailleurs ce qu'avait requis le parquet.

Il en a presque pleuré, lui qui cumule les condamnations pour violences. Il ne voulait surtout pas retourner en prison. « C'est trop dur à supporter ! ». Il a pourtant montré une image bien pitoyable du sport ce week-end. Ces regrets tardifs n'ont pas suffi. Le tribunal l'a condamné hier soir à un an de prison ferme, ainsi qu'à une interdiction de stade pendant 5 ans.

Benjamin, un Rémois de 29 ans, qui comparaissait également sous le régime de la comparution immédiate, pour répondre d'incidents survenus dans l'arboretum de la Comédie, 30 minutes avant le match, a pour sa part été relaxé au bénéfice du doute. Il était accusé d'avoir participé à un affrontement entre supporters rémois et stéphanois, venus en découdre à coups de canettes de bière, au cours duquel un Stéphanois s'était retrouvé à l'hôpital. Interdit de stade pendant deux ans, une interdiction qu'il avait déjà bravé en février 2012, il encourait également un an ferme.
Trois supporters stéphanois interpellés le même jour ont été renvoyés devant le TGI de Saint-Etienne à des dates ultérieures. Un autre devra répondre de ces mêmes débordements devant le TGI de Roanne.

Caroline GARNIER

Source:lunion.presse.fr
 

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