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Football et supporterisme. Analyse de l'actualité et du droit.
28 mars 2014

Un supporter du Stade de Reims accusé d'avoir fait le salut nazi

REIMS (51). On voit parfois de vilains gestes chez certains supporters de foot. Des doigts d’honneur mais aussi des saluts nazis. Le 13 avril 2013, le Stade de Reims se déplace à Brest pour un match de Ligue 1.

De nombreux supporters sont du voyage. L’après-midi avant la rencontre, un groupe éponge des bières au centre-ville. Vers 16 h 30, la troupe alcoolisée croise un stadier près de l’enceinte sportive. L’un des Rémois le salut d’un cinglant « Sieg Heil ! », bras levé. Il est « petit, trapu, crâne rasé ».Vers 18 h 45, un Rouge et Blanc au signalement identique se fait remarquer par un agent de sécurité du stade. « Il a effectué un geste de type nazi, le bras levé vers le ciel. »

Plus tard, alors que le match est commencé, les stadiers vont chercher un Rémois de 23 ans désigné par les policiers comme l’auteur des saluts nazis. Il a le profil. En décembre 2013, arrêté pour une agression au centre-ville de Reims, il avait sur lui un téléphone portable comportant dix photos de lui en train de faire le salut nazi, quatre autres où c’est tout un groupe qui tend le bras, une caricature d’Hitler et trois clichés d’une croix gammée réalisée avec des canettes de bière.

De retour devant le tribunal correctionnel de Reims pour répondre de l’affaire brestoise, il clame son innocence. Il avait deux grammes d’alcool au moment de son arrestation, il assure n’avoir fait aucun salut nazi. Soit il a été pris pour un autre, soit c’est lui mais les témoins ont mal vu. « Ils ont peut-être confondu avec une gestuelle de stade. »

– C’est-à-dire ?

– « Ben, taper dans les mains ou lever les deux bras. » Et de joindre le geste à la parole, comme un prêtre accueillant ses ouailles à son autel. Le stadier et l’agent de sécurité qui déclarent l’avoir reconnu n’ont pas été confrontés à lui. Il est jugé pour des faits commis entre « 19 h 45 et 20 h 15 », selon la prévention, alors que les saluts reprochés ont eu lieu avant. Du velours pour Me Fallet qui ne s’est guère privée de dénoncer une procédure bancale ne rapportant pas la preuve des gestes imputés à son client. Après en avoir délibéré, le tribunal est du même avis : relaxe. Le supporter rémois au bras long reste à identifier.

Par F.C.

Source:lunion.presse.fr

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