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Football et supporterisme. Analyse de l'actualité et du droit.
26 octobre 2014

Lille : huit mois de prison pour l’agression d’un supporter anglais à l’Australian Bar

On ne saura rien de ce qui a jeté Tomasz S. dans la bagarre mercredi soir à l’Australian Bar, place Louise-de-Bettignies. Il a admis avoir donné un coup de poing au visage d’un père de famille britannique mais, précise-t-il, « je me suis défendu, j’ai été frappé ».

L’ex-Lillois de 30 ans, qui habite maintenant Annecy, est répertorié dans les fichiers de police comme étant lié à la frange dure des supporters lillois. Un constat que le jeune homme a farouchement nié ce vendredi après-midi devant le tribunal où il était jugé en comparution immédiate.

Tomasz S. est le seul à avoir été arrêté jusqu’à présent. Le premier a précisé la procureure Aline Clérot, indiquant clairement que le ministère public n’en restera pas là. Face aux juges, Tomasz S. fera tout ce qu’il peut pour éloigner la bagarre de mercredi d’une agression par des supporters « ultras ». Il louvoie sans cesse, esquivant les questions du président Jacques Huard.

Antécédents de violence

Lorsque la procureure Aline Clérot l’interpelle sur l’inscription « Losc army » tatouée sur ses phalanges, il répond, sans rire, d’une voix douce, son sweat zippé jusqu’en haut comme pour dissimuler ses tatouages : « Je n’aime pas le foot. Je ne savais pas qu’il y avait un match. » Tomasz S. préfère parler de l’entreprise qu’il vient de créer, de sa nouvelle vie sans alcool à Annecy. Mais ses antécédents de violence pèsent autant sur son casier que sur sa réputation. Jeudi après midi, lorsqu’ils l’ont vu rue Nationale, les policiers lillois l’ont immédiatement reconnu. Le ministère public va requérir un an de prison dont six avec sursis et mise à l’épreuve, demandant aussi une interdiction de fréquenter le stade Pierre-Mauroy et de suivre le LOSC à l’extérieur. En défense, Me Jérémy David demandera à ce que l’on s’en tienne aux seuls faits. Tomasz S. a été condamné à huit mois de prison. Sa peine est aménageable.

PAR CHANTAL DAVID

Source:lavoixdunord.fr

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