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Football et supporterisme. Analyse de l'actualité et du droit.
26 février 2015

Loin de Paris, les supporteurs du PSG ont perdu la foi

En Province, les supporteurs du PSG font grise mine. Si le plan de sécurité mis en place au printemps 2010 par l'ancien président Robin Leproux a profondément bouleversé l'accueil des supporteurs au Parc des Princes, il a également mis fin aux associations qui regroupaient les aficionados du club à Paris et partout en France.

A l'initiative du club, vingt-huit PSG Club ont existé dans les années à partir des années 1990, dont des sections en Martinique et en Guadeloupe mais aussi au Liban ou au Cameroun. Aujourd'hui, toutes ont disparu. « On a attendu deux ans, mais comme rien ne changeait avec le PSG, on a dissous en 2012, explique Franck Paraire, l'ancien président de l'association en Paca. C'était la lutte du pot de terre contre le pot de fer. »


Comme à Paris, les supporteurs de province dénoncent le placement aléatoire au Parc, la chasse aux banderoles ou à certaines écharpes, l'interdiction de se lever ou tout simplement l'impossibilité d'avoir des places par le biais du club. « C'est lui qui nous donnait l'opportunité d'avoir les billets mais, du jour au lendemain, cela n'a plus été possible, indique Eric Deveyer, fondateur de l'association de la Marne et ancien représentant des PSG Club au niveau national. On venait à presque tous les matchs au Parc plus pas mal de déplacements en France et en Europe. Sur certains rencontres, il y avait davantage de supporteurs de province que de Parisiens. Ce sont des souvenirs inoubliables même quand l'équipe traversait des moments difficiles. »

Un besoin de considération

Au siège du PSG, on explique que les associations ont perdu leur raison d'être à partir du moment où les billets sont commercialisés directement sur Internet. Dimanche, au stade Louis-II, ils seront pourtant peu nombreux à se rendre en indépendant pour le match face à Monaco. « Même à 45 ans, je serais encore prêt à chanter pour Paris mais pas dans ces conditions-là. Désormais, je suis un supporteur devant la télévision, poursuit Franck Paraire, installé à Toulon (Var). Je suis partagé car il y a une belle équipe mais je suis triste de voir l'ambiance au Parc des Princes. J'en pleurerais presque. » Désormais, c'est dans leur salon que les fans parisiens exilés partagent leur passion. Si elle est encore là. « J'ai tout arrêté et je ne regrette rien, raconte un ancien membre de l'association d'Avignon (Vaucluse) qui a compté jusqu'à 80 membres. Même si on se faisait pas mal chambrer, c'était très sympa. Aujourd'hui, il y a toujours des supporteurs mais plus rien qui s'organise. » « On a aidé le club, fait des sacrifices financiers et familiaux, on ne réclame pas de gloire mais juste un peu de considération, lâche Eric Deveyer. Même la carte de voeux que j'ai reçue pendant des années, je ne l'ai plus. Je n'ai plus aucune nouvelle du club. »

Bertrand Métayer 

Source:leparisien.fr

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