Incidents OM-Lyon : trois supporters jugés hier

Ils s'appellent Damien, Handy et Thibault. Ils sont respectivement âgés de 18, 19 et 25 ans et assurément supporters de l'OM. Ils avaient pris naguère quelques libertés avec la réglementation. Des violences avant et pendant le match OM-Lyon, le 20 septembre dernier, au stade Vélodrome. Le 23 octobre, leur procès avait été renvoyé pour cause de grève des avocats. Les conseils des trois interpellés, Me Pascal Luongo et Me Michel Amas, avaient alors sollicité, devant la 11e chambre correctionnelle de Marseille, un report de l'affaire dans un souci de bonne administration de la justice. Et le tribunal ne s'y était pas opposé.

En attendant, les trois mis en cause avaient été maintenus sous contrôle judiciaire. Le procureur avait pris un peu plus tôt des réquisitions en ce sens. Les trois supporters ont dû notamment continuer de pointer au commissariat. Ils s'étaient néanmoins présentés devant le tribunal, affichant un profil lisse qui contrastait avec les faits reprochés.

Deux mois de prison avec sursis, 300 € d'amende

Hier, lors de leur procès sur le fond, le procureur Audrey Martin a réclamé contre eux des peines d'interdiction de stade, 300 euros d'amende pour celui qui avait jeté un fumigène, 2 à 3 mois de prison avec sursis pour celui qui avait lancé des pétards sur les policiers et celui qui s'était rendu coupable de violences avec arme et outrage.

Finalement, le tribunal a infligé la même peine à tous : 2 mois de prison avec sursis, 300 € d'amende et 1 an d'interdiction de tous les stades.

Les incidents avaient eu lieu pour certains avant le match, à l'extérieur du stade, pour d'autres à l'intérieur de l'enceinte du Vélodrome. L'avocat de l'OM, Me Henri Labi, était présent hier. Il a tenu, à chacune de ces audiences, à porter la voix du club marseillais que de telles actions de violences discréditent. Trois supporters avaient déjà été jugés en comparution immédiate pour des incidents survenus lors du même match. Ils avaient écopé de peines de 4 à 6 mois de prison.

Cet après-midi, c'est un autre supporter qui doit comparaître pour d'autres faits. Il avait érigé, lors du même match OM-Lyon du 20 septembre, une potence au bout de laquelle pendait une marionnette à l'effigie de Mathieu Valbuena, l'ancien Olympien ayant rejoint Lyon, ce que certains avaient vécu comme une trahison. Il devra notamment répondre de"provocation à la haine".

Denis Trossero

Source:laprovence.com